Tablao
Spectacle traditionnel pour chant, danse, guitare & percussions De 3 à 12 artistes – Tout public Durée : 1h15 env.
‘Tablao’ est un spectacle de formation traditionnelle flamenca, où s’enchaînent les danses et pièces musicales, plongeant ainsi le spectateur au cœur d’un puits infini d’émotions et de styles ; de la joie, à la mélancolie, en passant par la colère ou même la peur. C’est tout l’héritage andalou qui est défini dans ce spectacle, peignant des émotions comme une succession d’images allégoriques personnifiées par la danse, le chant, la guitare et les percussions, et interprété avec personnalité et brio par des artistes complices et généreux.
« Au travers de ce spectacle de formation traditionnelle, j’ai voulu mettre en scène ce que le flamenco est pour moi, ce qu’il m’évoque, et les sentiments qu’il provoque. Le flamenco est un puits infini d’émotions et de styles ; de la joie, à la mélancolie, en passant par la colère ou même la peur. ‘Tablao’ peint ces émotions comme une succession d’images allégoriques personnifiées par la danse, mais aussi par le chant, la guitare et le rythme, tantôt allègre, tantôt lourd et profond. »
Helena Cueto, bailaora
Dans les années 50, l’Espagne voit apparaître les ‘tablaos’, sorte de cabarets flamencos, qui succédaient aux ‘cafés cantante’. Dans les années 30, ces derniers avaient vu naître les premiers spectacles professionnels de Flamenco et étaient le lieu de prédilection des intellectuels (Federico García Lorca, Manuel de Falla,…) et des classes sociales les plus élevées. Grâce aux ‘tablaos’, le flamenco s’ouvre alors véritablement à tous. L’opportunité est alors donnée aux voyageurs curieux de découvrir cet art, et aux artistes de se produire sur scène. Le flamenco connaît alors une plus large diffusion à l’échelon international.
Le flamenco est né de la voix andalouse, elle-même née du croisement de plusieurs cultures qui coexistaient en Andalousie (arabo-musulmane, juive, gitane, chrétienne…), La guitare a ponctué les mélodies du ‘cante jondo’ (chant profond), et la danse (‘baile’) est venue par la suite improviser des gestes parfois lourds et profonds, ou bien rapides et festifs, significatifs des sentiments évoqués, les peines quotidiennes d’une vie dure et amère, mais aussi des joies lors des festivités familiales. Cet art populaire s’est répandu en Espagne depuis le 19e siècle, et est aujourd’hui reconnu depuis 2010 comme Patrimoine Culturel Immatériel de l’Unesco.
Cependant, le flamenco a toujours su évoluer avec son temps. Ce qui est appelé aujourd’hui ‘tradition’ a été auparavant une avant-garde dont Carmen Amaya, Vicente Escudero, Mario Maya, entre autres, étaient les précurseurs. Ils sont aujourd’hui considérés comme figures importantes du ‘baile’ traditionnel flamenco.
Le ‘baile’ est comparable à un jeu d’acteur, articulant ses mots par des mouvements de poignets, et des frappes de pieds, créant ainsi une réponse aux ‘letras’ (couplets poétiques) du ‘cante jondo’ par des paroles et percussions corporelles.
C’est d’ailleurs en cherchant à exprimer ces sentiments, par le ‘cante’, le ‘baile’ ou le ‘toque’ (guitare flamenca) qu’apparaît le ‘duende’, source d’inspiration comparable à l’état de transe.
Helena Cueto présente, par la musique, la danse, mais aussi par les mises en scènes de ses spectacles, un flamenco actuel, qui réunit toutes les caractéristiques du Flamenco traditionnel, et sait aussi s’ouvrir et se développer au regard des autres domaines artistiques, musicaux et dansés.